Part du commerce international en % de la production nationale des pays
développés était :
·
En 1913 >
12,9%
·
En 1993 >
14,0%
·
En 1938 >
6,2%
Flux d’investissements directs à l’étranger rapporté au PIB des pays
développés était :
·
En 1913 > 3%
·
En 1990 > 4%
Ø
1ère
filiale étrangère de Ford en 1913 en Grande-Bretagne et en 1916 au Canada
Mouvement
permanent :
·
Poursuite de la
concentration du capital
Fin de cycle :
·
Profits non
rapatriés mais aussi non réinvestis dans l’activité productive. Euro-dollars
dès les années 60. Reconstitution progressive d’une masse de capitaux cherchant
à se mettre en valeur de façon financière en raison des difficultés croissantes
à se mettre en valeur dans la production. Amplification avec les pétrodollars
des années 70.
·
Régime de
changes flexibles après abrogation en 1997 du système de Bretton Woods
·
Crise économique
de 1974/75
·
Montée des
dettes publiques – Variations brutales des taux de change
Capitaux plus concentrés ; plus orientés vers les autres pays
développés et moins vers les pays de la « périphérie »
Capitaux plus instables et plus volatiles (Foot-loose)
Ø
Lisser le risque
Ø
Tout en
recherchant en permanence une optimisation du rendement
La part « étrangère » aux Etats-Unis double en 7 ans (de 405 à 883 md$)
Etats-Unis et Grande-Bretagne sont les deux seuls pays où cette part a augmenté en valeur et en %
Dénationalisations,
privatisations partielles ou totale :
Ø
Acquisitions,
redéploiement
Libre circulation des
capitaux :
Ø
Une plus grande
liberté dans l’allocation des moyens, des investissements et des flux
financiers internes
Poursuite des tendances à la
concentration
Centralisation des trésoreries
(cash pooling) :
Ø
facilitée par
l’informatique
Ø
pour se prémunir
contre les variations de change
Ø
pour une
intervention directe sur les marchés financiers et générer des produits
financiers
A >>>> M >>>> A’
A
>>>>>>>>>
A’
Faire face à :
·
L’érosion
tendancielle des marges (la baisse tendancielle du taux de profit)
·
L’incertitude
marchande (produire pour vendre et pour réaliser la plus-value)
… et à l’incertitude
sociale :
·
La mobilisation
de la force de travail au service de la rentabilité n’est jamais donnée
d’avance
·
Discipliner la
force de travail (le turn-over par exemple) et en réduire le coût
·
La dimension
politique et sociale de l’organisation du travail
·
Comment rendre
le capitalisme indépendant du savoir des salariés ?
>> Combiner selon les époques :
pressions externes du marché + discipline interne + incitations matérielles et
symboliques
>> Du
paternalisme autoritaire au taylorisme
et au fordisme (et toyotisme)
·
Evolution des
techniques de production, standardisation des procédés, des produits, des
moyens de gestions et des qualifications
Ø On
produit ce que l’on a déjà vendu ; passer les coûts fixes en coûts
variables (sous-traitance)
·
Evolution des
produits, de leur valeur ajoutée et du risque initial (TGV, Navette spatiale,
avions gros porteurs, nouveau médicament, etc.)
·
Evolution des
rapports de forces sociaux
·
Evolution des
marchés, de leur organisation et de la demande finale
Ø
Impact de
l’ouverture des marché = surcapacités
·
Evolution
historique : de la manufacture au groupe multinational en réseau
·
Variations
géographiques : entre centre et la périphérie (délocalisation des usines
ateliers dans les années 70)
Coût moyen de la mise sur le marché d’un
nouveau médicament innovant
(compris l’amortissement des échecs)
à Moyenne 2000/2001 : 880 M$
Beaucoup hier et encore un peu aujourd’hui :
·
Délocaliser pour
chercher des baisses de coûts (main d’œuvre, fiscalité, énergie)
Un peu hier et beaucoup aujourd’hui :
·
S’implanter sur
un marché national ou régional
Trouver l’organisation optimum des moyens s’appuyant sur la
globalisation :
·
Groupe organisé
à l’échelle en réseau et sous forme matricielle
A = Instances dirigeantes mondiales ou régionales
B = Usines de production nationales, régionales ou mondiales ; C = Sous-traitants & fournisseurs extérieurs
X = Société opérationnelle nationale
Démassifier les groupes en donnant une plus grande autonomie au « centres de profit » à qui l’on impose des objectifs rigoureux de rentabilité
·
Réalité et mythe
à propos des fonds de pension et des fonds spéculatifs
·
La cible des 16%
de rentabilité
·
La pression des
marchés boursiers, la bulle spéculative autour des nouvelles technologies
(« la nouvelle économie)
Ø
Un marché
(presque parfait) des capitaux :
Ø
La très grande
mobilité des capitaux
Ø
La fonction de
placement l’emporte progressivement sur les autres fonctions
Ø
Pour la première
fois dans l’histoire les rentabilités des grandes entreprises peuvent être
comparées quotidiennement. Les acteurs financiers peuvent quotidiennement
sanctionner les écarts trop grands de profitabilité
·
Nécessité de
combiner l’effort compétitif par les prix, par la qualité et par l’innovation.
Besoin de réactivité, d’association des savoirs et de capacité d’anticipation.
·
Par
conséquent : Précarisation + coopération
·
Le juge pour
tous (entreprises, dirigeants, salariés) : les cotations boursières et la
satisfaction des actionnaires.
·
Managers et
salariés ont immédiatement accès à la norme d’efficacité économique imposée à
tous. C’est le marché financier qui fixe la norme de performance à atteindre.
La sanction des marchés « mobilise » la force de travail
·
Cette notion
d’efficacité pénètre jusque dans les ateliers. Elle est rationnelle puisqu’elle
contraint les salariés à coopérer dans la recherche de la performance.
Plus efficace et
permettant de renforcer la compétitivité des entreprises leaders
|
Phase
expansive |
Phase
récessive |
1er
cycle |
1789-1816 |
1817-1849 |
2ème
cycle |
1850-1873 |
1874-1895 |
3ème
cycle |
1896-1919 |
1920-1940 |
4ème
cycle |
1941-1973 |
1974-
? |
Un nouveau mode
d’accumulation du capital
·
Nouvelles
structures industrielles et financières
·
Nouveau type de
rapport salarial dominant
Un type de formes
productives nouvelles
·
Bases techniques
nouvelles
·
Mise en œuvre
d’un nouveau mode d’organisation du travail
Une nouvelle division
internationale du travail
·
Nouvelle
hiérarchie
Une procédure spécifique
de régulation économique et sociale
Le patron réel est
de plus en plus éloigné
|
·
Dissociation
entre l’espace stratégique et juridique des grands groupes et celui des
régulations politiques et sociales. Les
marges de manœuvre nationales pour dégager des compromis spécifiques se
réduisent.
·
Crise des
systèmes dont la régulation sociale est trop coûteuse (Japon par ex)
·
Crise du droit
national et affaiblissement des organes gouvernementaux nationaux
·
Montée des
espaces infra-régionaux et continentaux d’accumulation
·
Le cas ENRON et
ANDERSEN
·
Les
bureaucraties d’entreprises, la corruption et le gâchis des moyens
·
Le salaire
annuel moyen d’un membre de board mondial est entre 300.000 € et 1.200.000 K€
avant stocks options et sans le plan de retraite.
(entre 25 et 66 fois
le salaire moyen en France)
Les impasses :
·
L’hypocrisie des
procédures et contrôles anti-monopolistiques
·
Le faux semblant
du Corporate Governement (« Gouvernement d’entreprise)
·
La fausse
solution des « cotations » sociales et environnementales
·
La question du droit
dans un contexte d’affaiblissement structurel des lois sociales nationales
(quand il y a en a)
·
Le débat sur les
contraintes à imposer aux mouvements spéculatifs de capitaux (Taxe Tobin).
Est-ce efficace sur les restructurations des grands groupes ?
·
Le débat sur les
institutions internationales (OMC, Union européenne, Nasdac, etc.). On
en fait quoi ?
·
Le débat sur les
droits des travailleurs dans les firmes européennes, par exemple
A nouveau la
question des délocalisations. Le débat sur la
« désindustrialisation » européenne >> C’est aussi un débat sur
les flux et par conséquent sur l’environnement
Quelle solidarité
au sein des grands groupes mondiaux ?
Et aussi « comment lutter ? » >> Crise
du syndicalisme faute de réponses adaptées ; crise pas seulement due à la
pression du chômage mais surtout à la déstabilisation des collectifs de travail
·
Sur le salariat,
son organisation, ses luttes
·
La
prolétarisation accrue du travail intellectuel
·
Sur les formes
nouvelles de solidarité à mettre en place et l’organisation de luttes communes
dans les grands groupes mondialisés
·
Sur le rapport
entre luttes d’entreprises et luttes sociales hors entreprises ; La notion
d’appropriation sociale peut aussi venir du dehors de l’entreprise (question
écologique par exemple)
·
Sur la
démocratie ouvrière et démocratie syndicale (la question des groupes et des
dépendances d’entreprise à entreprise)
Les délocalisations industrielles d’hier et
d’aujourd’hui
La question de la
Chine
Un nouveau
« développement inégal et combiné » ; évolution
centre/périphérie
Débat
sur le prolétariat et le sujet révolutionnaire :
· Massification, concentration, expansion de la
classe ouvrière… où en sommes-nous ?
· Rappel des analyses de Trotsky sur la classe
ouvrière russe dans le développement inégal et combiné et nos débats sur la
révolution permanente… Et nos débats sur la « classe ouvrière
majoritaire »
· Les effets actuels de la dislocation de l’Etat
social en Europe
·
Ne pas
confondre : classe sociale, conscience de classe, mode d’organisation de
classe
·
Ne pas
refuser le débat sur les segmentations, divisions et stratifications internes –
sources de divisions et de consciences diversifiées
·
La question
(universelle) des écarts grandissants au sein du salariat, et entre salariat et
la masse grandissante de laissés pour compte
À
nouvelle configuration du capitalisme mondial, nouvelles formations sociales…
et nouvelles pratiques politiques