(Résolution du
Congrès Mondial de la Quatrième Internationale, février 2003)
La fin des années 90 constitue un tournant dans la situation politique
mondiale. Une nouvelle phase politique s’ouvre qui met à l’ordre du jour un
renouveau radical de l’activité, du programme, de la stratégie et de
l’organisation du mouvement ouvrier et social. Ce tournant est la résultante de
trois facteurs :
— le développement des contradictions internes au nouveau mode
d’accumulation capitaliste globalisé ;
— les résistances sociales à l’offensive des classes dominantes ;
— l’émergence d’une nouvelle vague de radicalisation, au travers des
mouvements anti-globalisation capitaliste, particulièrement dans une série de
secteurs de la jeunesse ;
— en Amérique latine, une
radicalisation de paysans, d’amérindiens et de jeunes qui modifie les rapports
de force. Les nouveaux gouvernements du Brésil et Equateur ; la percée
électorale en Bolivie ; la radicalisation du gouvernement d’Hugo
Chavez ; les mobilisations en Argentine et au Pérou sont des preuves de
l’instabilité politique et sociale de cette transition vers de plus grands
affrontements de classe. Le paradoxe que nous devons résoudre est que cette
radicalisation se produit dans une situation de faiblesse de la gauche
révolutionnaire.
[...]
[...]
En Argentine, le processus révolutionnaire a surgi directement de la crise
d’effondrement de pans entiers de la vie économique, suite à l’application dans
la durée des recettes néolibérales. Dans ce cas, la bataille pour la survie a
poussé la classe ouvrière et les pauvres (ainsi que les classes moyennes) dans
la lutte et vers l’auto-organisation. Cette mobilisation contre la brutale
politique néolibérale se heurte directement à la globalisation capitaliste par
le biais des entreprises transnationales étrangères, du FMI et de l’interventionnisme
constant de l’impérialisme américain. L’Argentinazo est le détonateur en
Amérique Latine où l’essor du mouvement de masse affecte plusieurs pays
(Venezuela, Uruguay, Paraguay, Pérou, ...).
Le mouvement
paysan est un des acteurs les plus importants de cette mobilisation
anti-capitaliste. Le MST (Mouvement des Travailleurs sans Terre) brésilien, la
CONAIE (Confédération Nationale des Indigènes de l’Equateur), la Confédération
Paysanne française et d’autres mouvements organisés dans le réseau
international Via Campesina jouent un rôle clé dans le combat contre
l’OMC et l’ordre marchande néolibéral. Sans parler du mouvement paysan et
indigène de Chiapas, sous la direction de l’EZLN, qui a été à l’avant-garde de
la lutte anti-libérale en organisant, en 1996, la Conférence Internationale
contre le Libéralisme et pour l’Humanité.
[...]
La reconstruction
du mouvement de masses et de la gauche doit prêter attention à la présence
décisive de paysans et d’indigènes dans des pays latino-américains dans des
pays d’Amérique latine comme le Brésil, le Paraguay, la Bolivie, l’Equateur et
le Mexique ; le Paraguay où l’on observe une montée de la mobilisation et
de la lutte pour la terre ; au Brésil, la présence du MST qui revendique
une réforme agraire radicale ; dans le cas de la Bolivie, la lutte des
paysans producteurs de coca et la percée électorale du MAS - Mouvement pour le
socialisme, en Equateur la CONAIE
(Confédération Nationale des Indigènes) par le biais de son expression
politique le Mouvement Pachaktik – Nouveau Pays qui fait partie du gouvernement
actuel et constitue un front de lutte contre le néolibéralisme.
Cette remontée spectaculaire de la confrontation
sociale et politique ouvre de nouvelles perspectives pour une gauche
anticapitaliste, tant sur le plan social que politique-partidaire.
[...]
[...]
L’Amérique
latine, plus particulièrement l’Amérique du Sud, connaît une situation
exceptionnelle. La profondeur de la crise socio-économique se conjugue à une
instabilité politico-institutionnelle croissante et à l’intensité d’une
résistance sociale large et radicale. Le processus de contre-réformes libérales
a perdu en légitimité, surtout depuis que la rébellion populaire secoue
l’Argentine. La crise de direction politique de la bourgeoisie s’approfondit.
Un climat d’insurrection et de désobéissance populaire a gagné de nombreux pays
de la région. L’élection de Lula au Brésil et de Gutiérrez en Equateur, ainsi
que l’ampleur du vote pour Evo Morales en Bolivie, sont la marque du recul de
l’influence des politiques néolibérales et de l’usure des partis bourgeois. Cette
nouvelle période de la lutte des classes a un caractère indiscutablement
transitoire dans la mesure où l’évolution du rapport de forces entre les
tendances révolutionnaires et contre-révolutionnaires reste ouverte.
Il est encore tôt pour dresser un bilan de
l’impact, à l’échelle du continent, de la victoire électorale de Lula et du PT
au Brésil. Il y a, d’un côté, le fait que Lula et le PT incarnent depuis des
années le mouvement social organisé au Brésil, ce qui soulève des espoirs et
peut contribuer, au Brésil et au-delà, à impulser un cycle de luttes sociales.
Il y a, de l’autre, la « modération » affichée par le nouveau
gouvernement brésilien, les alliances avec de larges secteurs des classes
dominantes, le parti initial de rechercher des changements sans ruptures, dans
la continuité de nombre de choix politiques du gouvernement Cardozo, l’appel
des électeurs à la « patience », qui sont susceptibles de jouer en
sens inverse. On pourrait ainsi connaître une démobilisation si la politique de
« modération » se confirme et qu’une déception profonde se manifeste
vis-à-vis du gouvernement de Lula.
Pour sa part, l’impérialisme nord-américain réorganise sa stratégie avec deux
objectifs : d’un côté l’instauration d’un processus de libre-échange à
l’échelle continentale et la recolonisation économique (ALCA, Plan Puebla-
Panamá, dette extérieure, subordination complète au FMI et à la Banque
mondiale) ; de l’autre, un développement de forces militaires et de
répression pour écraser les résistances et les luttes populaires (Plan
Colombie, bases militaires, intervention de la DEA et de la CIA). La stratégie
continentale de contre-insurrection s’accompagne d’opérations multilatérales
dans la perspective d’une force d’intervention latino-américaine – une sorte de
bras armé « antiterroriste » de l’OEA en tant que telle. Cette
réorganisation prend effectivement aussi un aspect institutionnel. On redonne
vie à l’OEA et on construit un paradigme de « solidarité
démocratique » pour les pays du continent (Charte Démocratique Interaméricaine
adoptée à Lima après le 11 septembre) qui articule la « défense des droits
humains » et une bonne « gouvernance régionale ». On modernise
dans le même temps les moyens de répression, on garantit l’impunité du
terrorisme d’Etat et du « nettoyage social » des « rebuts
sociaux» (Argentine, Colombie, Guatemala, Chiapas, Brésil...). Cette
« gouvernance » interaméricaine prétend instaurer un droit
d’ingérence en jetant aux ordures les principes de non-intervention et de respect
de la souveraineté nationale, profondément enracinés dans les pays dont
l’histoire entière est marquée par les luttes anti-impérialistes et contre
l’intervention étrangère.
La crise
socio-économique du « modèle néolibéral » tout comme la crise des
projets d’intégration régionale subordonnée (MERCOSUR, CAN-Communauté Andine
des Nations, Marché Commun Centraméricain) se sont accélérées après le krach
financier de 1997-1998 et l’offensive pour instaurer l’ALCA. Ce « nouveau
pacte colonial » implique un transfert gigantesque de divers types de
ressources vers les grands groupes impérialistes (trusts
industrialo-commercialo-financiers) et vers une minorité de leurs associés
locaux. Ce projet nourrit une corruption monstrueuse et un parasitisme typique
d’une classe dominante qui a plus confiance dans un compte bancaire ouvert aux
Etats-Unis, en Suisse ou dans un quelconque paradis fiscal que dans son propre
pays. Il implique un transfert de richesses tel qu’il signifie la destruction
de couches sociales entières, un niveau de concentration inégalé des richesses,
un désastre social, des crises économico-financières et des récessions toujours
plus profondes. Sous le choc se produit une destruction de l’industrie de pays
qui, comme l’Argentine, connaissaient un développement relatif. Les coups
portés par la mondialisation du capital qui obligent les pays
« sous-développés » à brider leur économie dans la logique de
« l’ajustement structurel » et du paiement de la dette extérieure,
pour satisfaire les exigences des pays impérialistes et des groupes
transnationaux, ont détruit le
potentiel de cette région. Pratiquement tout a été privatisé et ce qui ne l’est
pas encore est mis en vente : réserves d’eau et de pétrole, électricité,
terres, mines, ports, services de santé... La pauvreté touche 46 % de la
population en Amérique latine et le chômage et le sous-emploi plus de 40 %.
Dans le même temps, la crise de légitimité et
de gouvernabilité des élites bourgeoises impose des mécanismes et des
législations de contrôle social et de restriction des droits démocratiques de
la « société civile ». L’Etat « démocratique » oppose
chaque jour davantage ses attributs policiers, autoritaires et répressifs à
toute manifestation de protestation et de d’opposition. L’un des facteurs clés
de cette perte de légitimité et de cohésion du discours dominant réside
justement dans la crise du « paradigme néolibéral » caractéristique
de la phase actuelle de la mondialisation capitaliste et dans l’échec de la
« modernisation du sous-développement ». Au sein même des classes
moyennes, seuls des secteurs restreints peuvent encore être séduits par des
promesses consuméristes et la majorité passe à l’opposition militante sous la
forme de mobilisations, de vote de protestation ou d’abstention. Cette crise
atteint le niveau de la ligne de flottaison de la « démocratie
représentative ». Les institutions ont été mises à mal par les luttes
démocratiques de masse qui ont fait chuter, ces trois dernières années, nombre
de présidents élus, réélus ou imposés par les assemblées parlementaires.
Dans ce cadre,
les objectifs que se fixe Washington apparaissent clairement : écraser le
mouvement populaire qui se développe, les manifestations massives de
désobéissance civile et les luttes sociales radicales ; renverser le cours
de la rébellion populaire qui touche l’Argentine ; gagner ou neutraliser
le gouvernement de Lula au Brésil ; écraser la résistance armée et mettre
la main sur les ressources pétrolières en Colombie ; déstabiliser le
gouvernement de Chavez, coupable d’un discours nationaliste et de son alliance
avec Cuba ; écraser la résistance des zapatistas au Chiapas et des
communautés indigènes, des paysans, des « pobladores » et des
syndicalistes qui s’opposent au pillage qu’implique le Plan Puebla-Panamá ;
maintenir le blocus et infliger une défaite définitive à Cuba ; créer les
conditions d’une « stabilité démocratique » qui favorise les
investissements de capitaux américains, en concurrence sur ces marchés avec
l’Union européenne.
On assiste simultanément à une relance des luttes populaires de masse, à la
réorganisation des mouvements sociaux, à la reconstitution d’une conscience de
classe. La période la plus difficile est donc dépassée. Même s’il existe encore
des situations de fragmentation et de confusion, ce processus incontestable de
redressement, avec la socialisation de diverses expériences de lutte, revêt un
caractère large et radical, porteur de revendications et de programmes qui
associent des éléments économiques, sociaux, politiques, démocratiques,
écologiques, culturels et ethniques. Ce processus n’a été bloqué ni par
l’intoxication idéologique au lendemain des attentats contre les Tours
jumelles, ni par la campagne terroriste de l’impérialisme et des médias. Au
contraire, la polarisation sociale s’est renforcée après le 11 septembre.
L’ « argentinazo » et le soulèvement populaire contre les
putschistes au Venezuela, le développement des protestations, des grèves et des
« caceroleos » massifs en Uruguay, les luttes toujours plus larges et
plus radicales au Paraguay, en Bolivie, au Pérou, en Equateur et en Colombie
confirment qu’il s’agit bien d’une nouvelle période de la lutte des classes.
Les luttes de ces
mouvements sociaux se font autour de revendications et de plates-formes à
caractère « anti-néolibéral » mais elles s’inscrivent dans une
dynamique concrète de résistance anti-impérialiste et anticapitaliste. Il en
est ainsi des mouvements et des luttes comme celles organisées par la
Coordination de défense de l’eau et de la vie à Cochabamba, celles des
cultivateurs de coca du Chapare et les marches paysannes en Bolivie, celles de
la CONAIE en Equateur et du MST au Brésil, des zapatistas au Chiapas, la
mobilisation impulsée par le Conseil Démocratique du Peuple au Paraguay, les
coordinations régionales qui comme celles d’Arequipa et du Cuzco ont empêché
les privatisations, les enseignants, les étudiants et les indiens mapuches au
Chili, les « pobladores » de Vieques, les employés du secteur public
et les mouvements populaires en Colombie. Les innombrables mobilisations syndicales,
paysannes (dont Vía Campesina a été un moteur fondamental), de chômeurs (le
mouvement « piquetero » s’est étendu à divers pays), du mouvement des
Noirs, des femmes, des militants pour la défense des droits humains et contre
l’impunité, des étudiants et des « pobladores », des radios
communautaires, sont autant d’éléments qui articulent les différentes
dimensions de cette résistance dont les caractéristiques – encore partielles –
sont celles d’une véritable contre-offensive. La « résurgence » des peuples
indigènes qui se sont dressés contre la commémoration du 500e
anniversaire de la Conquête de l’Amérique, de leurs organisations et de leurs
revendications est un élément marquant de cette nouvelle situation. Marquant
également le fait que se poursuive la lutte armée en Colombie alors qu’elle
doit faire face à une guerre sans répit où les victimes se comptent en dizaines
de milliers.
Toutes ces luttes
ne se limitent nullement aux secteurs périphériques victimes d’« exclusion
sociale » et ne sont pas le fait d’une « multitude » amorphe et
éclectique sans référence de classe. Elles touchent au contraire des secteurs
de plus en plus larges des classes exploitées, elles font la jonction avec un
mouvement de résistance à la mondialisation capitaliste en plein essor, elles
rejoignent les réseaux de solidarité, les campagnes et les grands affrontements
avec les institutions financières internationales et confirment par là même un
renouveau de l’internationalisme qui s’est manifesté massivement, à Seattle et
jusqu’au Forum social de Porto Alegre. Dans ce mouvement d’opposition, cet
essor de la lutte de classe, se forge une nouvelle gauche sociale radicale qui
agit dans ce processus, impulse les mouvements de rébellion, pèse dans les
rapports de forces et œuvre quotidiennement à la construction de
« contre-pouvoirs » latents. L’« argentinazo » a accéléré
cette recomposition du mouvement populaire et sa radicalisation. Il s’agit d’un
événement historique décisif dans l’histoire de la lutte de classes en Amérique
latine. Il ne faut certes pas sous-estimer la capacité de la bourgeoisie et de
l’impérialisme à imposer une issue contre-révolutionnaire (ou à recourir à la
répression comme au mois de juin en Argentine), mais la force du mouvement
populaire permet de consolider, lentement, de nouvelles formes
d’auto-organisation et de démocratie de base.
Les luttes de
masse en Argentine et dans l’ensemble de l’Amérique latine convergent avec les
révoltes de Seattle et de Gênes, le mouvement contre la mondialisation capitaliste,
les rébellions, la désobéissance civile, les protestations et plus encore la
formidable radicalisation d’une frange toujours plus large de la
jeunesse à l’échelle mondiale. Dans le cas de l’Amérique latine, la
mobilisation des femmes, qu’elles aient un emploi, qu’elles soient chômeuses ou
femmes au foyer, joue un rôle essentiel dans la recomposition d’une gauche
sociale radicale.
Cette polarisation extrême de la lutte de classe exacerbe les rapports et les
débats au sein de la gauche en Amérique latine sur la question de la stratégie
à adopter. Elle ouvre une brèche manifeste dans l’édifice qui sépare résistance
sociale et projet politique alternatif. La question de l’articulation de la
résistance sociale avec une perspective stratégique de pouvoir revient avec
davantage de force et d’évidence. Le parti pris unilatéral de « réforme ou
révolution » cède le pas aujourd’hui à l’urgence de combiner réforme et
révolution pour « transformer l’ordre établi » comme le proposait
Rosa Luxemburg. Entre la gauche radicale, incontestablement investie dans la
confrontation et la rupture avec l’ordre existant, et l’autre gauche qui se
situe dans un horizon stratégique réduit à la conquête des institutions et à
des changements sans rupture, le fossé apparaît chaque jour plus évident. Cette
contradiction traverse le gouvernement de Lula au Brésil, le gouvernement de
Gutiérrez en Equateur, voire celui du Frente Amplio en Uruguay, si cette
hypothèse devient réalité, même si à cette étape la dominante de ces
gouvernements reste l’option néo-libérale.
Pourtant, l’espace disponible pour le « progressisme » se trouve
considérablement réduit en Amérique latine par la dimension exceptionnelle de
la crise, de la dépendance externe des capitalismes de différents pays et de la
toute-puissance de l’impérialisme. C’est ce qu’illustre l’expérience
désastreuse du gouvernement de l’Alianza en Argentine. Le Venezuela en est un
autre exemple : face à un processus timide de nationalisme et de populisme
social, la droite, les secteurs réactionnaires de l’Eglise, les militaires et
les multinationales, appuyés en sous-main par l’impérialisme, ont organisé la
déstabilisation, ce qui a finalement conduit à une radicalisation du processus.
RESOLUTION VENEZUELA
(Résolution du Comité International de la Quatrième Internationale, février 2005)
Le Vénézuéla connaît un processus révolutionnaire caractérisé par des ruptures partielles avec l’ancien régime dans les domaines politique, économique et social ainsi qu’une rupture partielle avec l’impérialisme. Le Vénézuéla est engagé sur la voie de la transformation sociale avec la volonte d articuler le projet avec d autres dynamiques de transformation a l echelle latino-americaine.
Le developpement ces dernieres annees de programmes tres significatifs le service public de sante, la campagne d alphabetisation et de retour aux etudes, la priorite donnee a la constitution de cooperatives, la reforme agraire et la reforme de la peche constituent des signes importants de la priorite sociale que vehicule ce processus.
Dans le champ international, le Vénézuéla a décidé de s’affronter à l’impérialisme US (refus plan Colombien, refus ALCA, refus de la présence de soldats US sur son territoire, rapprochement avec Cuba, condamnation des guerres impérialistes). Le Venezuela s affirme de plus en plus comme une reference pour le mouvement altermondialisation.
La mobilisation populaire est l’élément décisif qui a permis ces
ruptures politiques : soit en battant le coup d’Etat du mois d’avril 2002,
soit par l’organisation populaire à la base sans laquelle les opérations
sociales (éducation, santé, logement, eau, …) n’auraient pas eu lieu.
Le processus se déroule dans le respect des institutions démocratiques bourgeoises. Malgre les efforts et tentatives de transformer l Etat, les institutions restent marquées par des pratiques clientéliste et de corruption qui entravent les politiques décidées par le gouvernement.
Le processus révolutionnaire ne s’est pas encore transformé en victoire révolutionnaire pour les classes opprimées. Les résistances viennent de la droite vénézuélienne mais aussi de certains secteurs de la majorité « chaviste ». Le processus est encore en dispute entre dynamiques révolutionnaires et tendances gestionnaires loyales du capitalisme.
= Engager une campagne d’information et de solidarité avec le processus
révolutionnaire vénézuélien : ouverture d une page web dediee au Venezuela
sur nos sites de la 4, échanges politiques et syndicaux, promotion des
résultats positifs en terme de transformation sociale, importance de la
démonstration vénézuélienne qu’on peut se démarquer de l’option
social-libérale, aspect fondamental de la mobilisation populaire, si on accepte
de s’affronter aux classes dominantes.
= Dans le contexte de notre solidarite avec la revolution bolivarienne, nous appuyons les secteurs qui font de la radicalisation de la révolution l’axe central de leur intervention politique. Nous prenons contact avec ces secteurs afin d’envisager des coopérations politiques, les inviter à nos réunions internationales, débattre avec eux de notre conception de la construction de partis et du rôle d’une internationale.
= Le Forum social Mondial 2006 qui aura un des ses chapitres au
Venezuela en janvier 2006 sera un moment central pour le mouvement
altermondialiste pour tisser des liens et exprimer sa solidarite avec les
organisations populaires du Venezuela.
= Nos camarades doivent s integrer aux activites liees au processus
bolivarien comme le Congres du Pouvoir Populaire, le Festival Mondial de la
Jeunesse (aout 2005)…
= Nous intervenons dans nos syndicats pour promouvoir la nouvelle centrale syndicale UNT et des activités syndicales de solidarité et en invitant dans la mesure du possible des syndicalistes a des activites de solidarite.
= Nous proposons d apporter au processus venezuelien le meilleur de notre experience en matiere de democratie participative specialement par la collaboration avec nos camarades bresiliens.