Ecole jeunes 2005
Le marxisme et la "question écologique"
Alain — 27/8/05
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La "question écologique" : un ensemble de faits
objectifs relevant de l'écologie comme science et une série de phénomènes
subjectifs au niveau de la société (conscience des limites, qualité, respect du
vivant)
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Les marxistes ont manqué le rendez-vous sur les deux plans : la
connaissance des faits, l'intégration de la conscience écologique
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Le champ libre laissé aux Verts. Conséquences.
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La "glorification du travail" : un malentendu
grossier
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Avoir et Etre : Quelle "abondance", quels
"besoins" ? surproduction et surconsommation
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La "libération des forces productives" : Marx
productiviste ? Le concept de "forces". Le concept de
"développement". Quantité et qualité. Nécessité et liberté.
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La "domination" et le "contrôle" de la Nature. La
Nature comme "chose utile pour l'Homme". Le concept de
"métabolisme social" humanité-nature. Pas de "coupure
épistémologique"
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Développement "illimité" des forces productives ? Trois
remarques sur la question des limites :
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conception matérialiste du monde et limites ;
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au-delà des exemples particuliers des sols et des forêts, rôle clé du
concept de limite dans la théorie de la rente ;
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limites absolues, limites relatives.
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Marx, Engels et la "foi dans le progrès" : la
"grande action civilisatrice" du capital. Dialectique du progrès.
Progrès et technologie. Progrès et Science. L'exemple de Darwin.
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Conclusion intermédiaire : "L'écologie de Marx" (J.B
FOSTER). Les deux seules sources de toute richesse. Grande industrie et grande
agriculture industrielle. Forces productives et forces de destruction.
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Déforestation, fumure, pollution urbaine : les contributions
spécifiques de Marx et Engels est sous-estimées
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Pertinence et actualité scientifiques du concept de "métabolisme
social"
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Des conclusions programmatiques fortes :
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propriété du sol/propriété des ressources ;
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abolition de la séparation entre villes et campagnes
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"Exploitation de la Terre" et "exploitation de l'être
humain" : plus qu'un parallèle, une identité fondamentale. La force
de travail humaine comme ressource naturelle.
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"Marx ange vert", "Marx démon productiviste"
(BENSAÏD) ? Poser la bonne question
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stalinisme et social-démocratie n'escamotent pas la responsabilité des
marxistes-révolutionnaires
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J.B. FOSTER : la rupture entre marxisme et sciences naturelles
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T. BENTON : carence du concept marxien de travail
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J. O'CONNOR : la thèse de la "deuxième contradiction"
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Quelques autres pistes de réflexion :
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la "révolution qui vient" et les priorités
stratégiques ;
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la dialectique de formation de la conscience de classe prolétarienne.
Le poids du syndicalisme ;
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les conditionnements du système énergétique ;
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le spectre de l'austérité verte ;
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les pièges de la totalité.
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"marxiser l'écologie" ou "écologiser le
marxisme" ?
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Nous n'avons raté qu'un rendez-vous ! Echec des Verts. Impasse du
lobbying.
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Construire une stratégie sur nos points forts :
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La "crise écologique" est une crise de la société. Loi de la
valeur, durabilité et principe de précaution. Crise de l'accumulation et crise
généralisée des rapports de production bourgeois (MANDEL). Nécessité d'une
alternative d'ensemble : satisfaction des besoins démocratiquement
déterminés.
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La solution de cette crise ne réside pas dans la valorisation des
ressources (internalisation des coûts) mais au contraire dans la
"dé-marchandisation" de celles-ci. Sol, eau, atmosphère, énergie,
biodiversité/ressources génétiques, génome humain
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Le ressort de la destruction capitaliste de l'environnement est inscrit
dans le mécanisme même de la production. Lutte contre le pillage des ressources
et lutte contre l'exploitation/épuisement de la force de travail sont
inséparables et se conditionnent mutuellement
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Toute économie se résout en dernière instance dans une économie du
temps. Réduction du temps de travail et respect du temps écologique. Ecologie
du travail, santé et sécurité. Responsabilité écologique du mouvement ouvrier.
Nouvelles pistes pour le contrôle ouvrier, "école de l'autogestion"
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Quelques défis à relever :
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Développer nos connaissances scientifiques. Biologie, chimie, physique,
médecine. Nouer des liens avec des scientifiques.
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Développer en particulier notre maîtrise de la question énergétique.
Energie et développement. Energie et changement climatique. Energie et
organisation sociale, spatiale. Energie et gaspillage capitaliste (dépenses
militaires, transports, publicité, etc.).
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Développer notre connaissance des politiques mises en œuvre (Kyoto,
Montréal, CITES, Sommet de la terre, etc.) et l'intégrer dans notre critique
des politiques bourgeoises, de la concurrence inter-impérialiste, des rapoorts
Nord-Sud, etc.
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Développer des lignes politiques et des revendications précises sur des
questions concrètes. Intervenir politiquement/pratiquement sur des campagnes.
Nouer des liens avec des associations et mouvements spécifiques
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Etre alerte/attentif au développement du capital dans les secteurs clés
du point de vue de l'exploitation de la nature : foresterie, mines,
agriculture, patrimoine génétique (et pas seulement à son développement dans
les secteurs clés du point de vue de l'exploitation du travail). Etablir le
lien avec d'autres questions (droits des peuples indigènes, par exemple)
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Réaliser une division des tâches au sein de nos organisations pour
relever ces défis
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Proposition : former un réseau au niveau de la IV. Contribuer à
proposer un "programme de transition vers une société soutenable"
pour intervenir dans la question centrale : énergie, changement climatique
et développement.