Extrait de Karl Marx, Le Capital, Premier Livre. Chapitre VI :
Achat et vente de la force de travail
Les propriétaires des
forces de travail sont mortels. Pour qu'on en rencontre toujours sur le marché,
ainsi que le réclame la transformation continuelle de l'argent en capital, il
faut qu'ils s'éternisent, « comme s'éternise chaque individu vivant, par la
génération [8].
» Les forces de travail, que l'usure et la mort viennent enlever au marché,
doivent être constamment remplacées par un nombre au moins égal. La somme des
moyens de subsistance nécessaires à la production de la force de travail
comprend donc les moyens de subsistance des remplaçants, c'est à dire
des enfants des travailleurs, pour que cette singulière race d'échangistes se
perpétue sur le marché [9].
D'autre part, pour modifier
la nature humaine de manière à lui faire acquérir aptitude, précision et
célérité dans un genre de travail déterminé, c'est à dire pour en
faire une force de travail développée dans un sens spécial, il faut une
certaine éducation qui coûte elle-même une somme plus ou moins grande d'équivalents
en marchandises. Cette somme varie selon le caractère plus ou moins complexe de
la force de travail. Les frais d'éducation, très minimes d'ailleurs pour la
force de travail simple, rentrent dans le total des marchandises nécessaires à
sa production.
Le texte complet
est disponible à http://marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/